Napoléon et Kitzbühel

La campagne de 1809

En 1809, 100 000 Autrichiens attaquent l'Italie. Eugène de Beauharnais, à la tête de l'armée d'Italie, perd d'abord la bataille de Sacile, mais prend bientôt sa revanche dans vingt combats brillants et réussit à repousser l'ennemi, opère sa jonction avec la Grande Armée aux environs de Vienne. Cette marche glorieuse est couronnée par la bataille de Raab, que Napoléon Ier surnomme petite fille de Marengo et de Friedland.

 

C'est pendant la campagne d'Autriche de 1809 qu'Eugène commande en chef pour la première fois. Pendant qu'il poursuit sa marche victorieuse vers les frontières de la Hongrie, il apprend que le général autrichien Franjo Jelačić, cherche à se réunir à l'archiduc Jean. Eugène l'attaque et l'oblige à poser les armes avec la totalité des troupes qu'il commande. Le succès de cette journée décisive lui permet d'opérer sa jonction avec la Grande Armée sur les hauteurs de Semmering. Les 5-6 juillet 1809, il participe ensuite à la bataille de Wagram.

Révolte du Tyrol :

 

Alors que Napoléon domine la moitié de l'Europe, un paysan se rebelle. Andreas Hofer soulève le Tyrol, province autrichienne rattachée contre son gré à la Bavière, un pays allié à la France. À la faveur d'un nouveau conflit entre Napoléon et l'Autriche, les Tyroliens tiennent tête aux troupes franco-bavaroises du maréchal Lefebvre et du prince Eugène de Beauharnais. L'Autriche vaincue, la paix conclue entre Paris et Vienne, les révoltés du Tyrol refusent de se soumettre et combattent plusieurs mois encore, avant de succomber sous le nombre. Andreas Hofer est fusillé par les Français le 20 février 1810. Destin hors du commun que celui de cet aubergiste - robuste père de famille, simple et pieux -, devenu régent du Tyrol au nom des Habsbourg. Aux yeux des Tyroliens - profondément attachés à l'église catholique, à la dynastie autrichienne et à leurs particularismes séculaires -, Napoléon représentait l'envahisseur, mais également l'esprit révolutionnaire. Ainsi Andreas Hofer, en entraînant ses montagnards au cri de "Pour Dieu, l'Empereur et la Patrie", a-t-il non seulement pris place parmi les figures hautes en couleur des guerres napoléoniennes, mais a aussi écrit une page méconnue de l'histoire des résistances à la Révolution. »+

Troisième bataille de Bergisel

La troisième bataille de Bergisel se déroule le 13 août 1809 lors de la rébellion du Tyrol.

Repoussé par les embuscades des tirailleurs tyroliens, le Maréchal  Lefebvre regagne Innsbrück avec ses troupes bavaroises. Les Tyroliens, menés par Andreas Hofer, se lancent à sa poursuite, bien décidés à reprendre la ville. Hofer, réinstalle son quartier général dans la même auberge qui avait servi pour la précédente bataille du Bergisel, il dispose de 76 compagnies du Sud et 55 du Nord, soit 17 000 à 18 000 hommes.

Le dimanche 13 août avant l’aube les paysans tyroliens célèbrent la messe puis se déploient à leurs postes. Le combat s’engage à huit heures, les Tyroliens se lancent à l’assaut du Bergisel mais les Bavarois les repoussent à cinq reprises. Finalement après plusieurs heures de combats, les Tyroliens s’emparent du Bergisel dans l’après-midi. Lefebvre ordonne la retraite et rassemble ses troupes à l’abbaye de Wilten.

 

À court de vivres et de munitions, Lefebvre décide d’abandonner Innsbrück et ordonne le repli sur Salzbourg le 14 août. Le lendemain, les insurgés se rendent maîtres de la ville où ils sont accueillis par une foule en liesse